Le dopage consiste pour les sportifs, à améliorer leurs capacités physiques. Celles-ci sont accentuées à l’aide de substances, ou de techniques spécifiques. Cette pratique ne fait pourtant pas l’unanimité dans les milieux sportifs et scientifiques. Pendant plus d’un siècle, des savants de l’Université d’Adélaïde ont effectué des expériences pour déterminer les véritables effets du dopage. Découvrez les résultats surprenants de leurs recherches, effectuées au sein de plus de 20 disciplines sportives.
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Les véritables effets du dopage
Pour évaluer l’impact réel du dopage, les savants de l’École des Sciences Médicales ont utilisé une méthode comparative. Ils se sont basés sur des expériences effectuées sur les adeptes de différents sports, de 1886 à 2012. Cependant, les observations mises en relief par leurs travaux remontent à l’avènement des stéroïdes. Leur utilisation est entrée dans les mœurs au début des années 30, pendant le siècle dernier.
À l’issue de leurs recherches, les équipes du Docteur Aaron Hermann découvrent que les performances des sportifs ne connaissent pas de progression notable. En effet, ceux qui font usage du dopage ne sont pas meilleurs comparativement aux autres. Ainsi, cette étude remet en cause toutes les certitudes concernant l’efficacité du dopage.
Le dopage : entre efficacité véritable et imaginaire populaire
Les chercheurs de l’université de l’Adélaïde insistent sur le fait que leurs études tiennent compte de plusieurs catégories de sports populaires. Il s’agit entre autres du football, du tennis, des sports de courses, ou de neige. Le Docteur Aaron Hermann est catégorique sur l’inefficacité du dopage en termes d’endurance, ou d’accroissement de vitesse. Ni la vitesse, ni la force ou la rapidité ne semblent être accrues par l’usage de techniques dopantes. À l’aide d’illustrations claires, les chercheurs soutiennent de façon explicite cette réalité.
Ainsi, les conclusions de ces études semblent remettre totalement en cause toutes les croyances concernant le dopage. Ces dernières sont pourtant bien enracinées dans les milieux sportifs, socioculturels, et même au sein des clubs de supporters.
Les sportifs dopés : moins performants ou nombreux dans les faits ?
Les scientifiques de l’École des Sciences Médicales affirment que les sportifs dopés ne sont pas beaucoup plus performants. À l’issue de leurs observations, ils pensent que les différences entre sportifs dopés et non dopés sont infimes. Cela implique également le fait que certains d’entre eux, même après dopage, seraient restés indétectables.
Cette dernière hypothèse soulève la question de la fiabilité des systèmes de contrôle. Cela remet aussi en cause les proportions en termes d’utilisation des pratiques de dopage dans les milieux sportifs. En effet, ces conclusions peuvent faire penser qu’il y aurait plus de sportifs dopés qu’il n’y paraît.
Les impacts négatifs du dopage sur les performances sportives
Le Docteur Hermann met le doigt sur un autre aspect plutôt nocif du dopage. Toujours sur la base d’expériences comparatives effectuées sur plusieurs années, il révèle la dégradation des performances athlétiques. Pour illustration, les performances féminines du 100 mètres se sont dégradées, entre les JO de 1968 et ceux de 2000. Il s’agit ici d’observations effectuées sur les médaillées d’or. Le dopage est donc loin d’améliorer artificiellement les performances sportives. À l’opposé, il réduit les capacités naturelles de ses adeptes.
Ces conclusions alarmantes montrent l’impact de plus en plus négatif des techniques dopantes sur les résultats sportifs. Les effets supposés des substances dopantes ne sont donc qu’un leurre. En outre, le Dr Aaron Hermann réitère la possibilité que dans les faits, le dopage soit plus important en proportion.
Quel est l’enjeu des recherches sur le dopage ?
L’étude effectuée par les scientifiques de l’université de l’Adélaïde vise un objectif précis. Il s’agit de changer la vision des sportifs professionnels et débutants concernant l’usage du dopage. Bien plus, il faut permettre aux acteurs des sports de haut niveau d’en comprendre la nocivité. En effet, contrairement aux croyances bien enracinées dans les milieux sportifs, le dopage fait plus de mal que de bien. De plus, nombreux sont les athlètes qui pensent que se doper est un passage obligé pour atteindre les sommets dans leurs disciplines respectives. C’est donc un système de pensées qu’il faut entièrement révoquer.
Ainsi, les scientifiques impliqués dans les expériences décrites espèrent que leurs recherches auront un impact décisif. Il ne s’agit pas seulement de corriger les croyances concernant le dopage. Il faut également assainir la pratique du sport dans son ensemble, toutes disciplines confondues.
Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.