C’est un phénomène plutôt récurrent, car observé chez la plupart des êtres humains de sexe masculin : en société, ceux-ci n’aiment pas commander végétarien. L’on pourrait croire que cette tendance est uniquement liée à leur vie publique lorsqu’ils se retrouvent avec leurs congénères. Pourtant, des études ont prouvé que le fondement de cette habitude alimentaire se trouve ailleurs. Explication !
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Pourquoi les hommes sont-ils généralement plus réticents à commander des produits végétariens ?
Une étude publiée dans les colonnes du Journal of Consumer Research a révélé un fait pour le moins insolite. Les habitudes alimentaires des consommateurs mâles seraient fortement influencées par l’idée selon laquelle, manger de la viande est une marque de virilité. Les auteurs disent avoir analysé cette tendance qu’ont les individus, dans les sociétés occidentales, à associer allégoriquement les hommes et la viande. Ils ont été surpris par leur découverte. Il semblerait en effet que ce phénomène soit lié à une forte corrélation entre la consommation de la viande et la puissance sexuelle. En particulier, celle de la viande avec des muscles comme le steak.
De précédentes expériences ont examiné le rapport de la gent masculine avec la viande et d’autres aliments comme le lait. En les étudiant, l’équipe de chercheurs a découvert que l’être humain estime que la viande faisait plus « virile » que les aliments qui composent un régime végétarien. Aussi, les enquêteurs ont trouvé que les discussions qui tournaient autour du thème « viande » se rapportaient toujours à la masculinité. Mieux, la société considérerait que les hommes qui mangent de la viande sont plus virils que ceux qui consomment des légumes. C’est comme si elle identifiait ceux-ci aux hommes du paléolithique.
Le sentiment est-il le même chez les hommes du monde entier ?
Nombre d’études examinées se sont déroulées en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Toutefois, les enquêteurs se sont également penchés sur le cas de 23 autres langues employant des pronoms personnels qui distinguent les genres (il ou elle). Dans la plupart des échanges, ils ont trouvé que le concept de viande était presque toujours associé au sexe masculin. Selon leurs écrits, l’homme traditionnel, solide, machiste, aux muscles bien bâtis considère la viande rouge comme l’aliment viril par excellence. Ainsi, consommer du soja serait pour eux comme renoncer à une nourriture aussi puissante qu’eux-mêmes, pour un aliment sans le moindre caractère.
Pour venir à bout cette métaphore erronée, les pros végétariens et autres promoteurs de l’alimentation saine devraient d’abord briser le rapport homme/viande. Selon les auteurs, c’est la seule voie pour un jour espérer entraver cette association profondément ancrée dans l’imaginaire des adeptes du régime carné. Ils conseillent aux grandes enseignes de l’alimentation végétarienne d’élaborer des campagnes publicitaires qui inciteraient à se tourner plus naturellement vers le soja.
Une approche plus probante serait de donner aux burgers faits de soja, une allure aussi proche que possible de ceux à la viande. Travailler dans ce sens aiderait sans doute les hommes à accepter progressivement l’idée que l’alimentation végétarienne ne porte aucun coup à leur virilité.
Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.